Blabla avant le sujet :
Je suis revenue du Canada.
Je ne vois absolument pas comment je vais continuer à vivre ma vie sans gens qui disent "tabarouette" quand ils veulent jurer sans être vulgaires. Sans personne pour se foutre de la gueule de mon pays en mode "La France, si vous aimez autant la liberté au point de l'avoir dans votre devise, pourquoi vous vous faites envahir tout le temps alors?".
Sans "Seriously, how old are you? Comment ça, t'es né après 94? Comment ça, l'âge ça compte pas?"
Sans "J'ai un master - J'ai un master aussi - J'ai 100% de réussite à mes examens - J'ai pas l'accent québécois - touché"
Me coucher sur l'asphalte et me laisser mourir.
Sujet du jour :
Biba et le "10 choses que les femmes font au lit et que les hommes n'aiment pas". Et ta mère ?
Cher Biba.
Je pourrais me contenter d'une seule chose : Ne parle pas en mon nom quand il s'agit de parler de sexe.
Ni d'autre chose, d'ailleurs.
Ça me fout une telle gerbe que ça pourrait presque me faire perdre les kilos canadiens que j'ai ramené dans mon cul, #LaPoutinePlusJamaisPlusJamaisPlusJamaisCa #Calo4ever
Continuer à conditionner les femmes jusque dans leur putain de lit, c'est être sur qu'elles ne soient vraiment libres nul part.
Je vais vomir.
"Ils ne nous le diront probablement jamais mais les hommes n’aiment pas forcement toutes nos manies au lit…"
Va y Bib', raconte nous ta fantastique généralisation sur la vie sexuelle du couple hétérosexuel. Je me languis de savoir ce que les hommes n'osent pas dire. Parce que c'est quelque chose que je n'ai pas encore trop connu, un homme qui se retient de dire ce qu'il pense. Du relou dans la rue au mec dans ton lit, il me semblait que leurs paroles étaient justement assez libres. "Hey t'es bonne""Je preferere l'épilation intégrale""T'as pris du poids".
Ca doit être moi.
Avant que je commence, autant mettre au clair une chose : Le "on" pseudo rassembleur en mode "hihihi on est toutes pareilles on est des coupines" me donnent envie de m'arracher les globes occulaires avec une scie sauteuse. Cimer.
"1. Quand on crie vraiment trop fort
Manifester son plaisir, oui. Notre homme ne pourra qu’être flatté de savoir qu’on grimpe aux rideaux grâce à lui. Hurler comme un animal qu’on égorge… euh, bof. Les voisins n’ont pas nécessairement besoin d’être au courant qu’on fait des galipettes. D’autant plus, qu’à force, notre homme se demandera si on ne simule pas…"
Sois belle mais ferme ta gueule quand même parce qu'il faut être FE-Mi-NI-NE bordel de pine! On te l'a déjà dit Chantal, t'as bien le droit de jouer ta petite dévergondée mais reste dans les rails quand même. Il ne s'agirait pas de pouvoir vivre ta vie sexuelle comme tu l'entends. N'oublie pas que ton plaisir passe après celui de ton partenaire. Toujours. Et vu qu'on est un magasine féminin, écrit par des femmes, on va continuer à te conditionner ta sexualité.
Conseil n°1 de Dame Fanny : Crie meuf. Fais ce qu'il te plait. Si t'as envie de crier ou de chanter du Ke$ha en mode tik tok on the clock, vois avec ton/ta partenaire et fais bien ce que tu veux. Personne ne doit se permettre de te donner des ordres sur comment jouir.
"2. Quand on veut absolument discuter après l'amour
Ou faire des bisous, refaire le monde… bref. Après l’acte, notre homme a plutôt envie de nous tourner le dos et de roupiller. Il ne faut pas le prendre mal, cela n’a rien à voir avec nous. C’est physiologique… il veut dormir !
Les hommes viennent de mars, les femmes de vénus. Les hommes sont violents et les femmes peuvent faire plusieurs choses en même temps, c'est dans leurs natures."
De la merde.
Ca vient d'où ces pseudo arguments scientifique non vérifiable, "C'est physiologique, tu peux pas comprendre pauvre conne". Et le gros sac dans lequel on fout toutes les femmes,"t'as envie de discuter et de faire des bisous après? hihihi BFF 4 EVER". Le mec est un connard qui s'endort, la femme est une pintade qui veut de l'attention et des calins. Bien bien bien.
Conseil n°2 de Dame Fanny : Si tu veux dire quelque chose à la personne à côté de toi et qu'elle t'ignore : Casse lui deux côtes. La politesse, c'est pas pour ta mère.
Double conseil : Avec des orgasmes, généralement, tout le monde s'endort. Love.
"3. Quand on fait trop de mise en scène
Trop de maquillage, trop de talons, trop de lingerie, trop de musique d’ambiance, de bougies, d’accessoires… trop trop trop. Notre homme a envie de faire l’amour pas d’aller voir un film érotique des années 80. Et surtout, il veut laisser un peu de place à l’imprévu…"
Celui là, c'est l'un de mes préférés de l'amour (mon coup de coeur est pour le 7, patience, AVC à venir). Après toutes les saloperies d'injonction qu'on mange en permanence, et particulièrement dans la presse féminine, il faudrait qu'on soit naturelle. Parfaite et naturelle, évidemment. De l'imprévu mais pas trop, de l'imprévu contrôlé et validé. Il ne faudrait pas trop se permettre de fantaisies non plus. Soit belle, naturelle, sans poils qui dépassent, souris et ouvre grand la bouche meuf. "Il veut laisser un peu de place à l'imprévu", tu le sais bien.
Conseil n°3 de Dame Fanny : Vas y à fond meuf. Fous du maquillage jusqu'à avoir la gueule de Courtney Love, des talons, des corsets, de la lingerie qui coute deux mois de loyer, pas cimer Chantal Thomass. Fais de la mise en scène jusqu'à chourave les oscars de Spielberg. You're walking on sunshine meuf. Tu décides de ce qui te fais vibrer.
Tu. Décides.
"4. Quand on est immobile
Faire l’amour avec une planche à pain ? Ce n’est pas vraiment ce qu’apprécie notre homme. Même s’il ne pas envie de se lancer dans une chorégraphie élaborée, il aimerait tout de même qu’on participe. La position du missionnaire c’est chouette… mais pas à chaque fois."
Et Bib', sous entendre qu'on est des co-connes qui aiment juste se faire baiser faire l'amour en missionnaire et faire des bisous-calins-refaire-le-monde, c'est pas très valorisant. Surtout quand tu sais que quand tu oses affirmer que tu as une vie sexuelle remplie, tu te fais assez rapidement catégorisé"salope" par la moitié de ton entourage (coucou mon entourage, vous allez bien?). L'injonction de ne pas être une sainte ni une catin est vraiment encore très problématique. Mais oui, vous avez raison, faites culpabiliser les femmes plutot, ça marche à tous les coups.
Conseil n° 4 de Dame Fanny : Fais ce que tu veux de ton corps meuf. Sois libre comme un cheval sauvage.
5. Quand on joue la condescendance en cas de panne
« T’en fais pas. Ça peut arriver à tout le monde. » Phrase àéviter d’urgence. Dans ce genre de situation, notre homme s’en fiche royalement que ça arrive à d’autres. Parce que là, maintenant, c’est à lui que ça arrive ! Et ça ne lui fait pas plaisir du tout ! Mieux vaut faire une pause dans les ébats, sans faire trop de commentaires, et reprendre un peu plus tard.
Je n'ai même pas envie de commenter celui là tellement il est con.
Grève.
Conseil n° 5 de Dame Fanny : Évite de dire des banalités dans la vie, c'est toujours mieux. Ça evite de finir par écrire des trucs aussi stupides que "10 conseils bourrés d'idées patriarcales"
"6. Quand on interrompt l’acte en plein milieu
Envie de faire pipi ? D’éteindre la lumière ? Besoin d’un raccord maquillage ? Le téléphone sonne ? Notre homme n’est pas fan du petit break durant l’acte. Ce n’est pas du tout son truc. Et quelque part, il n’a pas tort. Pour une partie de jambes en l’air réussie, mieux vaut oublier tout le reste et rester dans la bulle…"
MIEUX VAUT OUBLIER TOUT LE RESTE SAUF TOUTES LES CHOSES QUI TE SONT INTERDITES DE FAIRE, CONNASSE.
Conseil n°6 de Dame Fanny : Je ne sais pas d'où vient cette généralisation à mourir non plus. Je ne savais pas que c'était un cliché féminin de se tirer en plein milieu de la baise de l'acte d'amour charnel. Je te dirais d'éviter de te barer quand tu fais du sexe parce que c'est mieux de faire du sexe que de ne pas en faire. Non?
Attention, on y arrive, voici le numéro 7 :
"7. Quand on est trop dominatrice
A moins que la domination soit son truc (et dans ce cas, on est au courant), notre homme n’a pas du tout envie qu’on qu’on lui vole sa place. Etre active et prendre des initiatives, oui. Etre virile… ben non."
"Qu'on lui vole sa place".
Qu'on lui vole sa putain de place de merde...
L'article t'affirme, nature Arthur, sous couvert de conseil de copine, de ne pas essayer de changer la place qui t'es accordé dans le monde.
Car si "ton homme" est le dominant du couple, devine un peu qui a la sublime chance d'être le dominé?
Ouais, meuf, t'as trouvé, c'est toi.
T'es sérieux Bib'?
T'en as pas un peu marre de m'insulter depuis le début? Non content de nous faire passer pour des imbéciles tout juste matures, il faut en plus que tu trouves l'audace de nous rappeler qu'au lit, on doit se contenter de la position de soumise.
Sinon quoi? On est "virile", c'est ça?
C'est ce genre de connerie sexiste qui nous empêche d'être ce que l'on veut être. Qui nous empêche d'être libre parce qu'on a peur du jugement des autres, jusque dans notre intimité. Toi Bib', tu nous rappelles notre place d'être humain inférieur jusqu'à dans notre propre sexualité.
C'est dégueulasse. C'est immonde. C'est sexiste et c'est intolérable.
Ma place t'emmerde Biba. Ma prétendue virilité aussi.
Conseil n°7 de Dame Fanny : Éclate toi au lit meuf. Si ça te fait vibrer, et avec leurs consentements, saute leur dessus, attache les, mets leur un foulard dans la bouche et empêche les de bouger.Griffe les, mords les. Ne les laisse pas dormir. Réveille les et recommence. Domine les. Lève toi pendant l'acte et chope ta ceinture pour attacher les poignets d'un américain médusé qui demandait si c'était vrai que les françaises étaient dominantes.
Tu as la place que tu veux. N'écoute pas ce genre de conneries vicieuses qui voudraient te faire croire que tu n'as pas le droit au maximum, au meilleur, à la première place.
T'es sur le haut du podium meuf. T'es incroyable, t'es magnifique, évade toi et baise comme une reine si ça te fait plaisir.
C'est ta place.
Ps petit conseil bison futé de Dame Fanny : Au sujet de laisser des marques sur l'autre : C'est un très bon indicateur pour savoir si l'autre est en couple sans nous l'avoir dit. Surveille bien ceux qui refusent catégoriquement, petite rusée.
8. Quand on lui demande, durant l’acte : « Et si on faisait un enfant ? »
Notre homme aurait aimé pouvoir y réfléchir un peu avant de physiquement concevoir un enfant. Histoire d’être sûr, quoi. Ça lui aurait mis un peu moins la pression. Parce que devoir se décider en quelques secondes, c’est pas franchement facile… hein ?
Bib, on n'a pas toutes un putain d'uterus à la place du cerveau. On couche souvent parce qu'on en a envie, pas pour satisfaire notre besoin incontrôlable d'enfanter.
Conseil 8 de Dame Fanny : Oublie pas ta pilule meuf.
"9. Quand on éteint la lumière
Bien évidemment que lumière éteinte, notre homme ne verra pas notre culotte de cheval naissante, nos jambes mal épilées et notre culotte Bridget Jones. Mais il ne verra pas non plus notre magnifique poitrine, notre chevelure de rêve… ainsi que son corps entremêlé au notre. Et ça, il adore. Alors pourquoi le priver de ce spectacle ?"
Bib, ça serait super de ne pas te permettre, en plus de tout le reste, de signifier aux femmes qui te lisent, qu'elles sont imparfaites et répugnantes. Je sais bien que ça permet de vendre les crèmes et autres gélules à la con des pages publicité mais bon.
De toute façon, après le 7, j'ai plus d'espoir Bib. Notre relation n'est plus ce qu'elle était, on ne se comprend plus. J'éspère qu'on pourra rester ami quand même.
Conseil 9 de Dame Fanny : C'est facile à dire, mais dis toi que si la charmante personne qui est avec toi est dans ton lit, c'est qu'elle s'en contre-branle de tes défauts et qu'on est pas là pour en faire la liste. On est là pour le cul, pas un blog dans la partie "journal intime" de canalblog. Love.
"10. Quand on parle d'autre chose
Non. Lui demander s’il a penséà mettre le réveil pour demain alors qu’il est au bord de l’orgasme, ce n’est pas une bonne idée. Tout comme celle de lui dire : « Tiens au fait, ta mère a appelé » alors qu’il nous caresse amoureusement la poitrine. C’est un peu hors propos. Quand notre homme fait l’amour, il pense… à faire l’amour."
Parce que nous quand on couche, on pense pas à coucher?
On pense à quoi ? A la blanquette de veau qu'on a amoureusement mis dans le four ? Aux prénoms des gosses qu'on fera? A notre mère?
JESUS MARIE JOSEPH.
Bib, j'en peux plus de toi et de ton sexisme puant. J'en peux plus de voir ce genre de banalités affligeantes balancées sur place publique comme vérité universelle. On a déjà du mal en tant que femme à avoir une vie sexuelle libérée et heureuse. Si on doit se rajouter les injonctions de la presse féminine, on n'est pas sorti.
Foutez nous la paix. Dans notre maison et dans notre lit. Dans celui de l'inconnu d'un soir ou de la relation plus longue.
Laissez nous être maîtresses de notre sexualité.
Elle nous appartient.
Et crois moi Biba, elle est fantastique.