Blabla avant le sujet qui fait "oups I did it again":
Je m'excuse de la mauvaise mise à jour du blog mes lapins. Mais j'ai passé des examens fort durs (les putes), j'ai validé la plupart sauf un. J'ai boudé longtemps. J'ai fais mes stages et c'était bien, et c'était long aussi.
Et puis comme d'habitude, comme chaque année, il se passe la même chose.
#SummerDameFanny fait son apparition.
Comme j'ai trop de temps libre l'été, je fous trop de noir sur mes yeux, des shorts en jeans en mode RIENAFOUTREROCKANDROLL et j'écoute Green Day et consort (les membres de Green Day ont tous 40 ans cet année, il y a quelque chose qui me rassure incroyablement la dedans)(Billie Joe Armstrong, amour infini and paillettes depuis mon cœur d'adolescente)(Par contre, le fait de savoir que mes 15 ans, c'était il y a 10 ans.... MEGA ANGOISSE DE PART L'UNIVERS AND LES GALAXIES LES PLUS LOINTAINES)
Je me couche tard, je danse en culotte dans l'appart, et je bois trop.
L'été, c'est moche.
Sujet du jour:
De le Gras et moi (et Special K)(un peu)
Il y a bien des sujets sur lesquels j'aurais toujours des trucs à dire : le sexisme, l'homophobie et le gras.
En ce triste jour de juillet, je ne peux que faire un douloureux constat :
J'ai pris du cul.
Rage, désespoir, dépression, pendaison.
J'ai pris du cul et ça me fait chier pour deux raisons : La première parce que j'ai pris du cul, la deuxième parce que le fait cité m'emmerde beaucoup trop pour être honnête. Et qu'il faut vraiment que je sois une petite connasse nombriliste pour me ruiner la vie pour des conneries pareilles.
Alors bien sur, je pourrais dire que c'est à cause de la société et son culte de la minceur, et que je ne suis qu'une pauvre victime de la conséquence de la médiatisation à outrances des corps photoshopés d'adolescentes pré-pubères qu'on porte aux nues parce que nouveau symbole de la beauté mondiale (et j'ai même un article pour prouver : ICI).
Je pourrais même dire que c'est à cause de la dernière pub Special K, qui n'est pas la dernière pour dire des conneries sous couvert de te vouloir du bien. Avec ces dindes qui montent sur leurs balances qui leur affichent des mots à la con du genre "Joie, bonheur, félicité" et tout plein de mots d'encouragement tirés de listes marketing dont le titre pourrait être "DADDY ISSUES POUR LES GROSSES" (la version anglaise : ICI).
Donc non, ce n'est pas la faute de la société, ni des normes, ni même de Special K (par contre, je ne vous aime toujours pas les bichons avec vos compagnes culpabilisantes à mort)(Vous + Jean Mi Cohen + Jean Mi Dukan = les dix plaies d'Egypte avé les petits grillons et tout).
And Moise qui fait "lalalala ce sera nous dès ce soir"
Si je me déprime toute seule pour du gras, je ne peux m'en prendre qu'à moi même. Je sais très bien que le temps des révisions provoque invariablement la même chose chez moi, le cycle :
Je révise
"J'y arriverai jamais oh mon dieu je vais être la seule àéchouer"
Je pars me faire un thé
Je l'oublie
"J'y arriverai jamais oh mon dieu je vais être la seule àéchouer"
Je le refais chauffer
Il est trop chaud, je le laisse refroidir
Je le re-oublie
"J'y arriverai jamais oh mon dieu je vais être la seule àéchouer"
Je le bois froid et je le trouve dégueulasse
"J'y arriverai jamais oh mon dieu je vais être la seule àéchouer"
Je bouffe mon placard entier, même les portes.
Au final, je passe mes examens, je les réussis plutôt pas mal, et je réussis toujours mieux les oraux parce que je suis la plus grosse menteuse par devant l’Éternel et que je te fais croire des faits scientifiques qui n'existent pas et que je viens d'inventer, avec mon air sage, mon chignon et mes lunettes de secrétaire.
Du coup, je me retrouve toujours avec mes notes plutôt pas mauvaises, et mon gras qui s'est ajouté au précédent.
Et comme je n'ai plus de révisions pour combler mes journées, je me centre uniquement sur mon gras, et je chouine pour rien.
Au secours le pathos. Au secours le mega drame. Au secours l'UE, l'ONU, au secours le monde. Mon dieu c'est trop horrible, j'ai pris du poids.
Minable.
Et même si je sais que le fait de savoir que des gamins africains meurent de faim ne m'a jamais fait manger mes épinards gerbant, ce que je vois au quotidien devrait quand même me faire relativiser sur la gravité de la cellulite (même si quand même, crève pute quoi).
Durant ces dernières semaines, j'ai reçu deux baises main. Le premier d'un petit garçon trisomique avec d'immense lunettes et qui prenait plaisir à vouvoyer tout le monde, comme les grands. Le deuxième de la part d'un autre petit garçon âgé de sept ans, grands yeux tout bleu et tuyau enfoncé son nez et reliéà sa machine à roulette, à cause de sa déficience respiratoire. Il vivra jusqu'à ses dix ans, quinze s'il a de la chance Dans son école privée-très-privée, on me parlait de son court passage sur terre, et les anges et tout le bordel. Moi, j'avais la poitrine compressée par toutes les choses sales qu'il ne pourrait pas faire, et qui constitue la vie. Il connaitra pas l'adolescence, ni tout le bordel qui fait la vie adulte. Il n'aura pas le temps de prendre ses immondes cuites qui te font faire des conneries, et jurer sur la tombe de ton arrière grand mère que plus jamais je bois, plus jamais. Il connaitra peut être pas ce que c'est que de faire l'amour, ni les butterflies dans le stomac.
Et pendant ce temps là, à côté de tout ça, toi, tu chiales dans ta cabine parce que tu n'arrives pas à fermer des vêtements mal taillés et fait au Bangladesh.
Logique.
Merveilleux.
Je sais, les petits africains, les comparaisons, tout ça tout ça. Mais bon, voir plus loin que le bout de son nez, ça ne ferait pas de mal non plus. Aller plus loin que ces pauvre kilos en trop, en moins, de son manque de poitrine ou de son cul flasque. Et se donner des objectifs plus satisfaisant que juste des chiffres de merde sur une balance.
Jusqu'à la fin de l'année, je me suis fixer pour objectifs d'apprendre le braille, des rudiments de norvégiens, de mieux connaitre la langue des signes. De poser à poil (appel du pied les coupines photographes). D'apprendre à faire des smoothies aux légumes qui ne soient pas dégueulasse (Echec à l'heure actuelle).
Et de ne plus jamais venir me plaindre ici que le grand malheur de ma vie, c'est mon poids.
J'ai 25 ans, j'ai connu mon premier diététicien à 10 ans, j'en ai mis quinze de plus à me rendre compte que mon père faisait un gigantesque transfert sur moi, et tout ce temps làà essayer de m'aimer d'avantage. Je crois que j'ai consacré assez de temps sur mon poids, je pense que je peux enfin passer à autre chose.
(La deuxième, y'a marqué"Nerve")(OK J'AI FAIS CA SOUS PAINT? YOU THINK YOU ARE BETTER THAN ME?)
Oh, et puis, une dernière chose.
Ta mère, Special K.
Vraiment.