Sujet du jour :
17 et 18 novembre 2012 : Soldes sur l'homophobie, liquidation avant fermeture définitive
Bon.
Je pense qu'il n'y aura pas beaucoup de mes mots sur ce billets. Je vais laisser la parole à toute la violence qu'on a pu observer ce week end. Samedi et dimanche, 48 heures d'homophobie crasseuse, avec Civitas pour clôturer le tout, la cerise sur le gâteau rance de leurs idées complètement arriérées.
On me disait trop agressive dans le billet précédent. Ce n'était rien, comparéà ce week end. Ce n'était rien comparéà des milliers de personnes qui préfèrent marcher sous la pluie pour brandir de la violence sur tissus blanc, des horreurs qu'on porte à bout de bras auxquels on rajoute un ballon de merde pour faire bon enfant.
Et le code couleur du rose pour rendre plus doux la violence de l'intolérance. Un joli rasoir dans un bonbon, une machette avec un ruban de satin. Lamentable et pathétique. Mais pas autant que le fait d'amener des gosses défiler toute la journée, visages enfantins scandant des saloperies apprises sans comprendre comme on apprendrait les vers de Prevert, il dit non avec la tête mais il dit oui avec le cœur. Gerbant.
Et toujours la même rengaine, je ne suis pas homophobe mais :
Je ne suis pas homophobe mais je crie "Pas de défilé pour les enculés" (j'en ai pleuré) :
Action des jeunes nationalistes contre le mariage homosexuel
Je ne suis pas homophobe mais je tabasse des femmes à terre, féministes et journalistes :
Yvan Bennedetti, leader des Jeunesses nationalistes (mais si, ceux du début qui ont assez de virilité pour hurler "pas de défilé pour les enculés)
Un gentil monsieur de twitter qui ne comprend pas pourquoi il n'a pas le droit de s'exprimer lui aussi. Et qu'on n'est rien que des violents barbares qui voulons lui supprimer son droit d'expression.
De la bêtise pure.
Je ne suis pas homophobe mais...
Et pour finir, le plus beau :
Quand vous luttez contre une oppression, ou pour faire valoir vos droits, l'argument qui reviendra le plus souvent reste celui ci :
Il y a plus urgent.
Madame, il y a plus urgent que le droit de vote pour vous. Il y a plus urgent que le pacs. Plus urgent que l'écologie, plus urgent que la parité, plus urgent que tes droits à toi.
Si on vous rétorque cette douce phrase, sachez une seule chose : Vous êtes sur la bonne voie.
La violence n’arrêtera pas le projet de loi.
En janvier, on sera encore là.
Et le 16 décembre, on sera dans la rue. Je vais essayer de monter sur Lyon pour ce jour là. Et s'il faut devenir de plus en plus militant, alors on le sera. Votre intolérance putride ne nous arrêtera pas.